Encyclopédie : Avant de commencer
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Les maquettes :
Types (injecté, résine...)
Les marques
Les échelles
Avant ce commencer :
La documentation
La notice et les pièces
Les colles
Les peintures
Les outils et la sécurité
L'aérographe
Les lests
Technique :
Travailler la résine
Masquer les verrières
Poser les décals
La photodécoupe
Faire des éraillures
Les jus
Le brossage à sec (Dry brush)
Mastic et joints
 
Le lexique

 

La documentation :
Avoir une documentation sur l'avion que l'on désire réaliser est fort utile. Les photos sont très utiles, mais aussi les légendes qui les accompagnent, en effet, il est inutile d'avoir une photo d'un cockpit si on ne sait pas à quel type d'appareil celui-ci appartient, ni à quel modèle exact. Donc, des photos sans aucune référence sont inutiles. J'ai réalisé mes premières maquettes sans l'aide de documentation. Mais très vite, on se rend compte que la notice, aussi fournie soit-elle, ne permet que rarement d'être précis sur la position de trappes de train d'atterrissage, de décals de servitude, de certains détails de peinture...
Les notices ne répondant pas à toutes les interrogations, il faut se procurer de la documentation. Les éléments que je recherche particulièrement dans les documentations ne sont pas des vues globales d'un appareil, mais un gros plan sur le cockpit, les trains d'atterrissage, une tuyère, les moteurs... Autant d'éléments qui permettent de pousser plus loin la ressemblance entre notre maquette et le modèle, à l'échelle près.
Quelques références : Air Fan, World Air Power Journal, Squadron (walk around, in action), Wing masters, Replic, Verlinden Lock On...

La notice et les pièces :
Lorsqu'on ouvre la boîte d'une maquette, ce que l'on remarque en premier c'est le nombre de pièces et leur taille. Personnellement, plus il y a de pièces, plus je suis heureux, car cela fait autant d'éléments à détailler, à monter, à peindre...
Même si avec l'expérience, on arrive presque à monter une maquette sans avoir recours à la notice, j'ai appris à mes dépends que c'était une erreur. Par exemple, même si l'on est capable d'assembler correctement les pièces entre elles, certaines maquettes doivent être lestées. Le lest se place généralement dans le nez de l'avion. Cela, on ne peut le savoir qu'en regardant la notice qui indiquera le poids nécessaire.
De plus, les fabricants sortent une maquette par exemple de F-18A, avec 3 grappes de pièces. Puis, ce même fabricant sort un F-18C. Les différences extérieures étant dans le cas de cet appareil situées au niveau des dérives, des trappes de trains et de quelques petites pièces à ajouter, le fabricant reprendra l'intégralité du kit du F-18A et ajoutera une grappe supplémentaire comprenant de nouvelles dérives ainsi que les autres pièces à ajouter. Donc, avant de commencer la maquette, il faut bien veiller à repérer les pièces utiles et celles à ne pas utiliser, ce qui évitera de grosses erreurs, comme celle que j'ai commis sur mon F-18, en détachant les mauvaises dérives, puis me rendant compte de mon erreur, détachant ensuite les bonnes, et quelques jours plus tard, collant un peu trop vite... les mauvaises !! Erreur stupide, que j'aurais évitée avec un minimum de méthode...
Parmi les choses à éviter... sur certaines maquettes, par exemple, il faut percer des trous dans les ailes et / ou le fuselage, pour y fixer certaines pièces. Si on va trop vite, on peut purement et simplement oublier de percer les trous. Ou au contraire, les percer tous alors qu'il ne faut en forer que certains par rapport à la version qui nous intéresse. Donc, attention !
En résumé, concernant la notice : identifiez bien la décoration que vous allez réaliser : elle conditionnera, au niveau du montage, les pièces à utiliser ou non, trous à percer ou non...
Ensuite, pour les avions à train tricycle (ceux qui ont une roulette de nez), vérifier toujours s'il faut lester ou pas !

Les colles :
La colle pour plastique injecté (polystyrène) est la colle la plus courante. On en trouve sous différentes formes : en tube (épaisse), en flacon aiguille (semi fluide) et liquide, avec un pinceau applicateur. C'est celle qui servira dans la plupart des cas. Le principe de cette colle est de dissoudre le plastique, opérant ainsi une soudure. Elle donne des collages très solides, mais elle a un inconvénient : attention si ça bave ou si vous en avez sur les doigts, il y aura de jolies traces sur la plastique. Il faudra alors attendre que le plastique durcisse puis poncer, voire mastiquer. Autre inconvénient, les vapeurs blanchissent les parties transparentes. Il ne faut donc pas utiliser ce type de colle pour les verrières, notamment.
Petite remarque au sujet de la colle : le principe de souder fait que la colle a tendance à ramollir et dissoudre le plastique, si on en met trop, la pièce met beaucoup de temps à coller et reste "molle et instable" trop longtemps, au risque de finir de sécher dans une position qui n'était pas celle désirée (à moins d'avoir la patience de tenir la pièce en position plusieurs heures). Donc, n'inondez pas inutilement les pièces de colle, cela ne tiendra pas mieux !
La colle Epoxy : les vapeurs d'une colle pour plastique injecté laissent un voile blanc opaque, fort désagréable pour une partie transparente. La colle époxy ne pose pas ce problème. Elle se présente sous forme de 2 seringues ou 2 tubes : un pour la résine et un pour le durcisseur. Le mélange des deux donne la colle. Le temps de prise est un peu long, mais elle tient très bien. Et en séchant, elle est parfaitement transparente.


Maintenant on trouve des colles spécialement conçues pour les verrières, qui restent parfaitement transparentes, n'affectent pas leur limpidité et remplacent avantageusement la colle Epoxy car elles sont bien moins odorantes et bien plus faciles à utiliser (pas de mélange à faire) : il s'agit du Clearfix de Humbrol, des colles blanches type Cristal Clear (microscale) ou Clear part cement de Testor. Mais si vous voulez faire des économies, la colle à bois fera parfaitement l'affaire. Comme ces colles blanches, elles devient transparente en séchant. Attention cependant, ce type de colle blanches ne doit pas être utilisée sur les éléments porteurs, la fixation n'étant pas assez forte. En second lieu, une fois la pièce posée convenablement en place, laissez sécher sans rien toucher, la prise est beaucoup plus longue qu'avec les autres types de colle.

La colle cyanoacrylate (type Super Glue) sert principalement à coller la photodécoupe (pièces en métal) ou la résine sur le plastique. Gare aux erreurs, le temps de prise étant de quelques secondes... Une parade quand même, ce type de colle existe aussi en gel, ce qui permet de laisser quelques secondes avant la prise, permettant éventuellement de corriger un mauvais positionnement. Mais là, même restriction que pour la colle standard en se qui concerne les parties transparentes : on aura recours à la colle époxy ou au Clearfix (ou colle blanche) pour ne pas opacifier les parties transparentes.

Les peintures :
On trouve deux types de peintures : les glycéros (à l'huile, dites "enamels" en anglais) et les acryliques (à base d'eau / alcool).

Je vous présente, de gauche à droite : Revell (enamel) , Aeromaster (acrylique existe en enamel mais le bouchon est noir), Modelmaster (enamel), Humbrol (enamel), Gunze (acrylique) et enfin Tamiya (acrylique). Il en existe d'autre, comme la Prince August, Lifecolor et d'autres encore..

Les glycéros (à l'huile ou enamel) :
Ce sont des peitnures qui se diluent au white spirit ou à l'essence F. Le fabriquant le plus connu, parce que le plus facilement disponible est la marque Humbrol, qui possède une gamme très étendue, proposée dans des petits pots en métal. La peinture Humbrol est plus souvent utilisée au pinceau, mais peut être passée à l'aérographe, à condition d'être correctement diluée. Parmis les autres fabriquants connus, il y a Aeromaster, Xtracolor, ou Modelmaster (de Testors). L'Aeromaster et la Modelmaster sont elles plutôt pour l'aérographe.

Les acryliques :
Ce type de peinture se dilue soit à l'alcool, soit à l'eau. Dans le cas de l'utilisation d'un aérographe, on prendra soin de diluer la peinture acrylique à l'eau déminéralisée. Certains disent que c'est inutile, mais quand je vois le taux de calcaire... je me dis que ce n'est pas plus mal. Parmi les fabricants, on retrouve Aeromaster (diluer à l'eau ou à l'alcool), Modelmaster, Gunze (diluer à l'alcool), Tamiya (diluer à l'alcool), Life color (à diluer impérativement à l'eau)...

Faut-il utiliser une glycéro ou une acrylique ? Franchement, j'ai lu des tas de choses là-dessus, mais rien me permettant de dire que l'une est meilleure que l'autre. Plus adepte à mes débuts de la peinture glycéro, j'utilise au maximum les acryliques Gunze. Il n'y a pas vraiment d'argument objectif de ma part pour justifier ce choix.
Dédédoc ayant des arguments intéressants, je cite : "L'enamel s'étale bien au pinceau, beaucoup mieux que l'acrylique qui nécessite plusieurs couches avant d'arriver à un résultat correct. Pour certaines couleurs peu couvrantes comme le jaune, le blanc ou même le rouge, l'acrylique est un vrai casse tête au pinceau. A l'aérographe, l'enamel souffre d'une odeur forte et nocive à cause de l'emploi de produits diluants ou nettoyants agressifs. Le nettoyage de l'aérographe (la partie la plus embêtante de la peinture à l'aéro) est beaucoup plus simple avec de la peinture acrylique, surtout en appartement ou lorsque le temps ne permet pas une ventilation optimale."

La dilution : là, pas de règle bien précise. En général, pour le pinceau, la peinture est peu diluée. A l'aérographe, on la dilue parfois à hauteur de 50%. Mais ce n'est pas une règle. Selon le résultat désiré, on la diluera plus (si on veut un effet de voile par exemple). Cela variera aussi en fonction de l'aérographe utilisé (simple ou double action), de la source d'air (compresseur ou bombe d'air comprimée)... En tout cas, plus la peinture est diluée, mieux elle se passe (pinceau ou aéro). Par contre, plus elle est diluée, moins elle couvre (il faudra faire plusieurs couches), et moins elle sèche vite. Pour des détails, voir dans la partie Aérographe.

Federal Standard : beaucoup de fabriquants de maquettes ou de revues font référence à des peintures identifiées en FS quelque chose. C'est le Federal Standard. Comment ça marche ?
A chaque couleur, 5 chiffres sont attribués.
Le premier chiffre indique l'aspect de la peinture : 1 - Brillant ; 2 - Satiné ; 3 - Mat.
Le deuxième chiffre indique la tonalité générale : 0 - Brun ; 1 - Rouge ; 2 - Orange ; 3 - Jaune ; 4 - Vert ; 5 - Bleu ; 6 - Gris ; 7 - Divers (blanc, noir, métal) ; 8 - Fluo.
Les trois autres chiffres indique le pouvoir réfléchissant de la peinture (--001 à --999), du plus clair au plus foncé. On remarquera que ces chiffres ne sont pas donnés de manière séquentielle, permettant ainsi insérer de nouvelles teintes.
Un exemple : FS36314 et FS36440: toutes deux d'aspect mat (3) , à dominante grise (6), la première étant plus claire que le seconde (314 inférieur à 440).

Les outils, accessoires et sécurité :
Alors le minimum indispensable : cutter avec des lames neuves, pince coupante (petit format), chiffon, pinceaux, papier de verre, cale en plastique, seringues, coton tige, petits forets, élastiques, pinces à linge... Enfin, difficile d'être exhaustif ! Attention à tout ces outils, n'oubliez pas : certains sont très coupants, donc potentiellement dangereux. Soyez donc prudent en les manipulant et, même si vous ne risquez pas vraiment de vous tuer en utilisant un cutter, pensez aux enfants !!! N'oubliez pas de ranger tout ces outils loin des petites mains maladroites de vos chérubins. A vous voir manipuler tout cela, ils seront obligatoirement tentés d'en faire autant... à votre insu, bien sûr !
Si vous, vous ne risquez qu'une banale coupure et au pire quelques points de suture pour vous remettre de tout cela, cela peut être bien plus dramatique pour vos enfants! Donc, en matière de sécurité, soyez vigilant pour vous et pour les autres !
Il en va de même avec tous les produits : beaucoup sont toxiques à l'inhalation : n'oubliez pas de travailler dans un endroit bien aéré, et même de porter un masque adapté (masque à peinture avec cartouches dans les magasins d'outillage, le masque chirurgical étant un peu léger, surtout pour la peinture enamel à l'aérographe)
Pensez aussi aux yeux ! On a plus vite fait qu'on ne le pense de recevoir des projections dans les yeux en voulant ouvrir un flacon récalcitrant ou bien en laissant tomber un objet dans le diluant... Donc là, même conseil : Prudence ! Inutile de rappeler qu'en cas d'ingestion... c'est pas terrible non plus. Comment ça ? Ça ne vous viendrait pas à l'idée ? Vous non... mais vos enfants ou ceux de vos amis de passage.... Alors, encore une fois PRUDENCE !
Voilà... non, ne fuyez pas... le maquettisme n'est pas un hobby dangereux, à condition de prendre un minimum de précautions.
Bon, finissons avec l'outillage : on parle beaucoup d'aérographe, engin doué d'un pouvoir terrible, permettant d'atteindre des résultats fabuleux... mais tellement obscur, inquiétant, complexe.. Vraiment ? Non pas tant que ça. Pour vous le prouver, allez voir dans la rubrique adéquate !

Les lests :
Comme je le disais plus haut, les notices parlent souvent de lester les maquettes, pour éviter qu'elles ne reposent une fois montées sur leur croupion...
Pour le lest, j'utilise des petites olives de plomb de 4 grammes, que l'on trouve en grande surface au rayon pêche, environ 10F (1,5 €) les 10. Le plomb étant très dense et "malléable", on arrive au poids désiré sans prendre un trop grand volume, certaines maquettes ne laissant que très peu de place pour y glisser le lest. De plus, sa malléabilité permet à l'aide d'une pince de donner facilement au plomb une forme plus adaptée à l'endroit dans lequel on doit le placer. En effet, quand on doit mettre 20g dans un tout petit espace, le seul moyen de tout caser est de donner une forme moulant au mieux à la forme du nez de l'avion.
Un fois le lest préparé, j'utilise un pistolet à colle à chaud pour le fixer dans le nez de l'appareil. Ceci à l'avantage de donner une colle chaude et liquide qui va enrober le plomb et le fixer correctement dans son logement. De plus, une fois refroidit, si l'on se rend compte que que le plomb est mal placé et gêne le montage, il suffit de tirer sur l'ensemble avec une pince et tout vient d'un bloc sans endommager le plastique. On peut "décapsuler" le plomb prit dans la colle et recommencer.
Je n'ai jamais eu de problème avec la chaleur de la colle sur le plastique. Soyez quand même vigilant, si le plastique où doit être fixé le lest est très fin, faite un petitessai avant.