Encyclopédie : Techniques
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Les maquettes :
Types (injecté, résine...)
Les marques
Les échelles
Avant de commencer :
La documentation
La notice et les pièces
Les colles
Les peintures
Les outils et la sécurité.
L'aérographe
Les lests
Technique :
Travailler la résine
Masquer les verrières
Poser les décals
La photodécoupe
Faire des éraillures
Les jus
Le brossage à sec (Dry brush)
Mastic et joints
 
Le lexique

 

Travailler la résine :
Utiliser des pièces en résine pour ses maquette ne présente pas vraiment de difficultés, à condition d'être correctement équipé. Que faut-il comme outil particulier ? Le seul outil indispensable que vous ne possédez peut-être pas est une scie ! Non ! Ne pensez même pas à votre scie à métaux, c'est bien trop épais. Il vous faudra vous procurer un petite scie, très fine. Elle vous servira à découper la résine sans la casser.
Avant de faire quoi que ce soit avec de la résine, je dois rappeler que la poussière résiduelle est toxique ! Donc, 2 solutions : utiliser un masque à cartouche ou bien travailler dans l'eau ! Non, ne vous plongez pas dans votre baignoire pour ça, juste une bassine d'eau suffira (non, par pour vous plonger dedans, mais pour scier ou poncer la pièce en résine !).

Scie et son manche (X-Acto).

La scie va donc vous permettre de détacher les carottes de moulage de la pièce proprement dite. Dans certains cas, où le lien carotte - pièce est très fin, vous pourrez utiliser un simple cutter. Si vous n'avez pas de masque, n'oubliez pas de procéder au découpage dans l'eau, pour éviter de respirer les poussières. La pièce détachée de son support, voilà donc une première étape franchie ! Pas difficile finalement ? Si ?
Ensuite, il faut arranger un peu tout ça, car la scie, ce n'est pas ce qui se fait de plus précis ; c'est là qu'intervient le papier de verre. Là, oubliez le 1000 ou 1200 et tapez dans du 400 ou 600 sans crainte. Il s'agit plus de rendre sa forme correcte à la pièce que de préparer la surface pour la peinture. Si la surface est petite, le papier de verre (imperméable à l'eau, noir pour carrossier, pas la toile émeri ou le papier de verre marron ou gris) dans une main et on frotte la pièce, avec une cale ou non mais surtout dans l'eau ! Si la surface est grande et qu'elle doit être parfaitement plane, petite technique : vous posez la feuille de papier de verre bien à plat et là, vous frottez la pièce dessus ( tout ça dans l'eau... j'sais, j'suis lourd, mais c'est pour votre bien !).

Ci-dessous, entourés, les carottes de résine qu'il faut séparer de la pièce elle même.

Maintenant, vous avez une pièce correcte, reste à vérifier l'ajustement. Ça ne rentre pas ? Bon, il faut poncer, essayer, reponcer... Faites attention, car des fois, pour un puit de train par exemple, vous pourrez poncer la résine jusqu'à ce qu'elle soit transparente sans que ça rentre : il faut aussi s'attaquer aux pièces qui doivent accueillir la résine ! Pour vos essais à blanc, autre astuce : utilisez de la patafix, c'est bien pratique !
Voilà, la pièce rentre sans problème il ne reste plus qu'à la coller ? Stop ! Avant d'essayer de la fixer, il faudra d'abord la dégraisser. Un coup d'alcool ou autre produit dégraissant fera l'affaire. Pourquoi la dégraisser ? Tout simplement parce qu'il y a un produit dans le moule permettant de faciliter le démoulage de la pièce en résine... C'est bon ? On colle... avec quoi me direz vous ? Juste de la cyano... en gel, ça vous laissera quelques secondes pour bien la mettre en place.
En résumé, la résine ce n'est pas si sorcier ! Il suffit d'avoir la scie pour détacher la pièce, du papier de verre (à l'eau !)pour lui rendre une forme correcte et peaufiner les ajustages, de l'alcool ou autre pour la dégraisser et enfin de la cyano pour la coller ! Les seuls points chauds, c'est la tendance à casser (d'où la scie et surtout pas de pince ou autre) et la toxicité (avec une bassine d'eau vous êtes tranquille).

Masquer les verrières :
Le masquage des verrières, étape indispensable pour les utilisateurs d'aérographe ! Indispensable mais aussi délicate et fastidieuse !
Là, vous avez plusieurs solutions : acheter des masques tout prêts ou bien faire vous même vos masques.


Les masques du commerce :
Il s'agit de planches adhésives dans une sorte de plastique (vynil ?) prédécoupées. Chaque élément de verrière, hublot... est découpé. Il ne reste plus qu'à le retirer de son support et à le mettre en place. Plusieurs marques proposent ces masques : Eduard ,EZ Mask,... Certains ne vont cacher que le contour des vitres : il faut remplir le reste au pinceau avec un produit du type Maskol (Humbrol). Il s'agit d'un liquide pâteux de couleur rose / violet qui sèche en une dizaine de minutes. Pour l'enlever, il suffit de tirer dessus. Attention de ne pas laisser ce produit trop longtemps (quelques jours, c'est bon, au delà d'une semaine, ça a tendance à vraiment bien accrocher).
J'ai pour ma part été longtemps adepte des masques Eduard, mais je m'en sers de moins en moins. Pourquoi ? Parce que même si les masques sont fait pour un appareil précis dans une marque précise - donc vraiment sur mesure-, cela ne tombe pas toujours très bien, un peu trop petit, pas tout à fait la bonne forme... Ensuite, une seconde raison toute aussi embêtante : j'ai beau nettoyer mes surfaces vitrées correctement, le bord des masques se soulève sur les parties très incurvées... au bout de quelques heures ! C'est fort désagréable !
Notez au passage qu'en général, dans ces masques, on trouve aussi de quoi protéger les roues ou les jantes.

Masquer soit même :
Là, c'est plus complexe, long et fastidieux. Mais j'estime le résultat plus propre, si c'est bien fait. Je me sers de bande cache Tamiya pour masquer les verrières : elle colle bien, peut rester longtemps dessus sans dégâts, se décolle bien et elle se découpe tout aussi bien ! D'autres utilisent du Parafilm... N'ayant jamais testé, je n'en parlerai pas. Donc, je pose des bandelettes de bande cache sur les parties transparentes. Avec l'ongle ou un objet rigide non coupant, j'imprime bien le bord des montants sur la bande. Ensuite, au cutter avec une lame neuve (très important, car si ça ne coupera pas net, vous allez arracher et tout gâcher !), vous n'avez plus qu'à suivre les montants et les décoller. C'est franchement pas compliqué : le tout est de bien marquer le bord des montants et d'utiliser une lame neuve. Par contre, c'est long.

 

Poser les décals :
J'ai, comme tout débutant, posé mes décals comme indiqué sur la notice de la maquette. Je peins la maquette, , je laisse tremper la décal un petit peu dans l'eau, quand elle se décolle, je la retire du support, je pose, j'essuie et voilà !
Voilà mais ce n'est pas terrible, le film se voit, la décal n'épouse pas du tout la forme sur laquelle elle est, etc.

Petit à petit, j'ai découvert des petites choses aidant beaucoup pour les décals : le vernis et les produits assouplissant.
Voici une petite chronologie de la pose de décals à partir de ma propre expérience. Vous pouvez aussi vous référer à l'article de Sébastien très instructif et très pointu.

1 - on pose toujours une décal sur une surface brillante : Si le support n'est pas brillant, il faut vernir la maquette en brillant ! Cela facilite la pose et diminue beaucoup la visibilité du film.
2 - il faut détourer la décal au plus près pour éliminer le film disgracieux. Bon, là, je pratique très peu...
3 - avant de poser la décal, appliquer au pinceau un produit du type MicroSet ou AeroSet à l'endroit où elle va être posée (sinon, ça sert à rien !) : cela augmente son adhérence et l'assouplit un peu.
4 - faire tremper un peu la décal dans de l'eau tiède (le minimum, car si elle trempe trop, la colle s'en va, il faut donc surveiller).
5 - poser la décal, en la faisant glisser du support et autant que possible dans la bonne position : moins vous aurez à la bouger, mieux elle adhèrera (donc pas d'effet disgracieux à cause de l'air emprisonné dessous).
6 - avec un chiffon doux et humide, chasser l'eau et l'air sous la décal.
7 - appliquer sur la décal un produit du type AeroSol ou MicroSol. Ce produit va assouplir la décal: ATTENTION : à partir de ce moment, interdit d'y toucher ! A votre grande horreur, vous allez voir votre belle décal se fripper... N'ayez crainte, c'est impressionnant mais résistez à l'envie d'y toucher ! Si vous y touchez, c'est cuit ! Vous verrez, après quelques heures, la décal va reprendre un aspect plus normal et épouser parfaitement les lignes de structure et autres aspérités. Au besoin, vous pouvez renouveler l'opération. Mais il faut bien compter une nuit pour que la décal soit "stable". Donc, inutile d'en rajouter toutes les heures ! Il se peut qu'il reste des plis, cela arrive. Alors, avec une lame de cutter neuve, faites 2 ou 3 incisions sur le pli et appliquer une nouvelle couche de MicroSol ou AeroSol.
8 - après au moins 24 h de repos sans aucun produit, vous pouvez passer une nouvelle couche de vernis pour emprisonner la décal et l'intégrer parfaitement à la surface. Je rappelle que le but est de donner l'impression que le motif a été peint sur la carlingue et qu'il ne s'agit pas d'une pièce rapportée…

Avec l'expérience, vous constaterez que chaque planche de décal à ses propres propriétés et réagit de façon différente : certaines se décollent au bout de 10 secondes dans l'eau , d'autres une minute, certaines très fines ne nécessiteront pas ou peu d'assouplissant tandis que d'autres beaucoup...Mais vous avez là les étapes essentielles. Ensuite, il y a des planches de décals qu'aucun produit ne semble pouvoir assouplir.. genre Airfix, ou Propagteam... Là pas de miracle : les planches vendues à part sont là (entre autres) pour ça !

La photodécoupe :
Qu'est-ce qu'une planche de photodécoupe ? La réponse en image :


C'est ni plus ni moins qu'une fine planche de métal (métal photodécoupé) représentant des détails comme une planche de bord, des harnais... La photodécoupe permet non seulement de remplacer avantageusement des éléments plats d'une maquette (trappe de train) mais aussi de remplacer des boîtiers. Pour cela, il suffit de faire des pliages. L'intérêt de la photodécoupe réside dans la précision et l'épaisseur des pièces : des harnais, des déperditeurs d'électricité statique, des ailettes pour missiles, des trappes de train.... Le problème, c'est que certaines pièces sont très petites et fragiles (le métal casse) et aussi qu'on ne peut pas remplacer les pièces ayant du volume (sauf par pliage). Par exemple, les manettes en photodécoupe ont un rond au bout en guise de boule, dans la réalité. A vous donc de savoir utiliser au plus juste ces planches ; vous vous rendrez aussi compte que sur certaines planches, vous n'utiliserez que 60 à 70 % de ce qu'on vous propose.
Vous trouverez aussi dans les sachets de photodécoupe des films papier (anciennement des films plastiques transparents dont il fallait peindre une face en blanc), qui reproduisent les instruments de façon très réaliste et sur lesquelles vient se coller un planche de bord en photodécoupe.
Comment utiliser la photodécoupe ? La première chose à faire consiste, comme pour la résine, à dégraisser la plaque. Ensuite, il faut détacher les pièces en métal, retenues par de petites attaches elles aussi en métal (faisant partie intégrante de la planche). Là, un cutter suffit, la planche étant très fine : posez votre planche sur un support rigide (type plastique dur), puis coupez les attaches au cutter.


Ensuite, certains éléments doivent être pliés (suivre la notice) : pour cela, utilisez une petite pince plate et servez vous d'un guide pour plier la pièce, si vous loupez au premier coup, vous risquez de casser la pièce en essayant de nouveau.
Enfin, il n'y a plus qu'à coller : cyano obligatoire !
Certaines marques comme Eduard proposent des planches "zoom" c'est à dire des planches de photodécoupe restreintes ne proposant que les pièces essentielles (harnais, tableau de bord...) pour moins de 40 F (6 €) en général. Faites un essai, vous ne risquez rien si ce n'est d'en redemander.
Personnellement, j'utilise au maximum les planche zoom, ne serait-ce que pour le cockpit et délaisse de plus en plus les planches complètes un peu chères surtout au vu de ce qu'on utilise en réalité.

Faire des éraillures :
Les éraillures, quand elles sont bien réalisées, sont un plus indéniable à la finition d'une maquette, à condition de ne pas sortir du contexte : n'allez pas érailler le prototype flambant neuf du Rafale Marine ou bien les ailes d'un Nieuport 11 entoilées ou encore une hélice en bois !
Donc, avant de faire des éraillures, posez vous la question : cet appareil était-il usé ou pas ? Si oui, quelles sont les parties susceptibles de révéler la structure métallique ? En général, il s'agit des bords d'attaque, des panneaux soumis à des ouvertures répétées pour maintenance, à des endroits abîmés par des frottements continuels (frottements d'air, pas les mécaniciens...). Il faudra donc repérer impérativement les parties entoilées ou en bois pour ne pas pratiquer d'éraillures à ces endroits !
Maintenant, venons en aux méthodes : oui " aux ", car j'en connais deux.

Méthode 1 : une sous couche métallique :
Le principe consiste à vaporiser une couche de peinture métallique (aluminium par exemple) sur l'appareil avant d'apposer la peinture du camouflage. On peint ensuite, le camouflage normalement, puis on fait les éraillures à l'aide d'un cutter ou de ruban adhésif. En fait, on arrache des morceaux de camouflage pour faire réapparaître la sous couche aluminium. Cette méthode donne des résultats très réalistes. Par contre, pour enlever des morceaux de la peinture de camouflage, il faut que celle-ci ne tienne pas trop sur la peinture (la sous couche aluminium aura donc été préalablement polie). Parce que si le scotch colle trop, vous allez enlever une bande entière de camouflage. Donc, votre adhésif devra avoir été au préalable collé et décollé plusieurs fois sur votre plan de travail pour réduire son adhérence. J'ai utilisé cette méthode sur mon Rufe et mon Corsair , je vous laisse juger du résultat. Jusque là, tout va bien. Là ou cela se complique, c'est quand votre camouflage doit être réalisé à l'aide de masques (qui dit masque dit adhésif ...). Donc, quand vous allez enlever votre masque, vous avez 9 chances sur 10 d'enlever une partie du camouflage protégé et donc de faire apparaître des éraillures à des endroits non désirés !

Voici 2 photo de mon Bf 109 E-3. J'ai commencé par une sous couche Aluminium Modelmaster. Ensuite, je peins mon camouflage... en utilisant qund même des masques adhésif ! En fait, avant mettre l'adhésif sur la maquette, je l'ai reppsitionné plusieurs fois sur mon plan de travail. Finalement, pas de mauvaise surprise.

Méthode 2 : éraillures au pinceau :
La, c'est beaucoup plus simple : prenez un pinceau fin et un pot de Humbrol N° 11. Trempez ce pinceau et simulez des éraillures aux endroits où vous en voulez. Avantage : semble très simple. Par contre, il y a un inconvénient... c'est qu'il est beaucoup plus difficile d'obtenir des éraillures réalistes de cette façon. Difficile, pas impossible... la solution : de l'entraînement.

Voici un exemple d'éraillures faites sur mon P-47 au pinceau.

Voilà, rien de bien sorcier au final !

 

Les jus :
Faire un jus est une technique consistant à assombrir des lignes de structure en creux d'un avion ou bien les angles des pièces pour accentuer l'effet de relief et d'usure. Comment faire un jus ? Rien de plus simple.
Prérequis : avoir un support vernis brillant.
Ensuite, il faut choisir le type de peinture que l'on va utiliser : acrylique ou à l'huile ? Tout dépendra du support sur lequel vous allez appliquer votre jus. Si votre support est acrylique, il faudra faire un jus à l'huile, si votre support est à l'huile(enamel), il faudra faire un jus acrylique. Pourquoi ? Tout simplement pour ne pas endommager la couche de peinture ou vernis sur lequel vous allez passer le jus. Une fois le choix de type de peinture fait (donc de diluant adéquat), prenez une teinte sombre, genre noir, gris foncé ou marron foncé. Mélangez 20 % de peinture avec 80 % de diluant. Vous obtenez un jus marron ou noir, très dilué. Ensuite, il reste à l'appliquer avec un pinceau assez fin (pas trop sinon, il ne fera pas réservoir) : appliquez la pointe du pinceau sur une ligne de structure, ou un creux (sur les maquettes les plus anciennes, les lignes de structure figurées en relief doivent donc être gravées) : quand votre pinceau va toucher le creux, vous allez voir le jus s'infiltrer sur une certaine longueur par capillarité. Ça a un peu débordé, ou bien on voit la trace du pinceau ? Allez, hop, un coup de chiffon légèrement imbibé de diluant, et on essuie dans le sens du vent.
Petit à petit, vous apprendrez à mettre la pointe du pinceau dans les endroits stratégiques, comme les croisements de lignes. Résultat garanti ! Au début, ce n'est pas très évident, mais ça vient vite avec un peu de pratique.

Le brossage à sec :
Le brossage à sec est un peu le complément du jus. Autant le jus va permettre d'assombrir les parties creuses d'une pièce pour accentuer l'effet de profondeur, autant le brossage à sec va permettre d'éclaircir les parties saillantes.
Donc, pour un brossage à sec, prendre un pinceau plat, ancien (le brossage a tendance à maltraiter le pinceau) et une peinture plus claire que la teinte sur laquelle le brossage doit être effectué. On trempe le pinceau dans la peinture et on l'essuie sur un chiffon jusqu'à ce qu'il n'y ait plus ou presque plus de dépôt visible. Ensuite, on essuie ce pinceau sur la pièce et après plusieurs passages, on voit les détails apparaître en relief.
On peut faire ça sur un tableau de bord pour faire ressortir les boutons, sur les arêtes de boîtiers...

Mastic et joints :
Voilà, vous avez fermé votre cockpit, assemblé vos ailes et maintenant vous voulez attaquer la peinture. Avez vous bien vérifié vos joints, collages et autres ? N'avez-vous jamais eu la désagréable surprise de voir ces joints de collage une fois la maquette peinte ? Que faire ?
Travaillant dans mon coin, j'ai commencé par nettoyer les joints au cutter... puis à la lime car c'est plus précis, jusqu'au jour où j'ai découvert le papier de verre (bon, je connaissais depuis longtemps, mais je n'avais pas eu tout de suite l'idée d'en utiliser pour mes maquettes). Donc, on enlève le gros (excès de colle, plastique) au cutter, on peaufine à la lime et ensuite vient le papier de verre : du 800, 1000 voire 1200. Personnellement, je ne m'en tiens qu'au 1000.
Là, déjà votre surface à un bien meilleur aspect. Par contre, vous remarquez que si vous avez correctement enlevé les aspérités, par endroit, il manque un peu de matière. Ou alors deux éléments ne jointent pas correctement... Là, pas d'autre solution que du mastic. Là, aussi, il existe plusieurs sortes de mastic : certains utiliseront du mastic spécialement prévu pour les maquettes, d'autres du mastic de carrossier, d'autres encore du plastique fondu dans du trichlo ou encore comme moi depuis peu, de la cyano liquide (merci l'ACP37 !!). En fait, n'importe quoi ou presque peut servir de mastic pourvu qu'il soit un minimum malléable et permette de boucher des trous !
Donc, un bon mastic, c'est quoi ? Cyano, mastic maquette, plastique trichlo ? Le mastic ne doit déjà pas être trop agressif avec le plastique. Ensuite, il doit bien adhérer. Enfin, il doit au séchage ne pas trop se rétracter.
Le mastic pour maquette répond à peut près à toutes ces conditions. Mais il met beaucoup de temps à sécher, et se rétractant, si vous poncer dans l'heure ou les 2 heures qui suivent, vous aurez la désagréable surprise de découvrir le lendemain que ce n'est pas encore ça ! vous devrez recommencer : donc, laissez bien sécher ! Ensuite, un coup de papier de verre et le tour est joué. N'en mettez jamais trop ! Mettez en petit à petit pour boucher le trou, inutile de déborder sur 1 centimètre de chaque coté ! Ensuite, vous poncez (après avoir bien laissé sécher !!!).
Le mastic pour voiture ou autre : là, le principe est le même, mais faites un essai sur un bout de plastique pour vérifier la réaction (genre si ça ne fond pas trop).
Le plastique dilué dans le trichlo : je n'ai personnellement pas essayé, mais ça m'emballe peu de devoir faire des mélanges avec ce genre de produit, pas par crainte d'une réaction bizarre, mais simplement pace que c'est particulièrement toxique à inhaler. Donc moins j'utilise de trichlo, moins j'en respire ! Néanmoins, les retours que j'ai eu sur cette méthode sont très positifs, le principal intérêt de la chose étant que la matière rajoutée est la même que celle dont est faite la maquette (puisque qu'il s'agit de bouts de grappes fondus). Ainsi, pour les finis métal particulièrement, qui ne souffrent pas la moindre imperfection, il n'y a pas de différence de texture entre la partie mastiquée et le plastique d'origine.
La cyano : petit tuyau donné par l'ACP37 et que j'ai testé ! A l'aide d'un cure dent, déposez dans le joint à boucher ou le bord d'attaque de l'aile de la cyano liquide. Laisser sécher 2 ou 3 minutes (juste le temps qu'elle durcisse) et ensuite, papier de verre ! L'intérêt : ne se rétracte pas du tout et peut être travaillée dans les minutes qui suivent. L'inconvénient : ne peut s'appliquer qu'aux petites surfaces et il est impossible de remettre le ponçage au lendemain. Si la cyano sèche complètement (1 heure ou plus), c'est dur comme du verre et il est impossible après de faire quoi de ce soit !
Et moi, finalement dans tout ça, comment je fais ? J'utilise le mastic standard et la cyano. Avec les 2, je suis très satisfait !
Maintenant, mes joints sont invisibles... Mais est-ce bien sûr ? Pour en être certain, passez une couche de peinture (un apprêt) aux endroits qui vous posent soucis. Sur le plastique nu, même en lumière rasante, vous ne verrez pas de défauts, mais avec une couche de peinture, s'il y en a, ils vont vite apparaître !
Qu'utiliser comme peinture d'apprêt ? Ce que vous voulez ! Moi, j'utilise un gris clair acrylique.
Petit tuyau...Vous allez tôt ou tard rencontrer le problème : si vous mastiquez et poncez un joint, des détails vous disparaître ! Là, une seule solution : délimiter la zone qui doit recevoir du mastic avec de l'adhésif : ensuite, vous n'avez plus qu'à poncer juste ce qu'il faut !
Pour ceux qui font un fini métal, ce qui à la fâcheuse tendance à faire ressortir les défauts, en plus d'un dernier passage au papier de verre, n'hésitez pas à passer en plus un coup de pâte à polir, genre Compound de Tamiya : on étale une petite quantité de pâte sur les endroits à polir, on attend une petite minute et on frotte avec un chiffon doux. C'est très efficace également pour rendre sa limpidité à une verrière rayée par un coup de ponçage malheureux.
En appliquant tout ça et avec un peu d'habitude, vous ne devriez plus avoir aucun problème avec les joints !